jeudi 19 juillet 2007

Retour

Je ressens le besoin, après l'écriture du billet d'hier et après lecture de vos commentaires, de faire un retour. En vous répondant, je ferai sans doute le tour des réflexions qui me sont venues à l'esprit en me relisant et vous lisant...

Doparano, merci! La douleur ne me submerge pas quand je repense à sa mort. Elle vient me visiter, ébranle mon coeur, me fait parfois verser quelques larmes, mais elle ne m'envahit pas. Le billet d'hier a eu besoin de sortir parce que je me sentais particulièrement nostalgique cette année. Je voyais ma fête arriver avec un peu d'appréhension. Depuis la naissance de Petite Fille, en novembre, je me suis surprise à m'ennuyer de mon père. Chose qui n'était pas arrivée depuis près de 15 ans. Si je m'en ennuie, je crois que c'est parce que je sais qu'aujourd'hui je serais capable de l'affronter, de ne pas laisser ses problèmes m'envahir, de lui tenir tête dans ses moments de délire, de l'envoyer promener s'il me faisait trop chier. Je pense être devenue assez forte pour profiter de ce qu'il avait à me donner sans lui laisser la chance de reprendre ce que je veux garder (mon équilibre, ma confiance, mes sentiments...). Malheureusement, ce n'est plus possible...

Cyrano, tu es tout pardonné. J'ai bien oublié ta fête plus souvent qu'à mon tour. Je sais que je ne dois pas me tourmenter outre mesure avec tout ça. Premièrement parce que c'est de la torture stérile. Je n'arriverai à aucune certitude. Deuxièmement parce que j'ai mieux à faire dans la vie. Si j'ai longtemps eu 1 pied et 3/4 dans le passé, j'ai maintenant presque toujours les deux pieds dans le présent. Mais j'ai parfois des rechutes... :-)

Dame Galadriel, écrire ce billet m'a aussi fait réaliser qu'il y avait plus de côtés positifs que je le pensais au départ. Il y a eu des époques où j'ai effectivement été très proche de mon père. Ce que je suis aujourd'hui témoigne beaucoup de ces moments privilégiés. Ton hypothèse m'a déjà été suggérée par quelqu'un. C'est certain que c'est plus apaisant de croire à ça que de s'imaginer qu'il a su que j'étais enceinte et qu'il voulait se venger. Enfin...

Missmétéo, merci pour ton mot. Je sais que tu peux me comprendre et ton commentaire m'a aussi fait prendre conscience que j'ai la chance d'avoir des bons souvenirs malgré les mauvais... Peut-être qu'un jour j'arriverai à ne penser qu'à ces bons souvenirs et à ne plus penser aux mauvais.

Le Voyou, un jour je raconterai peut-être l'autre étrange combinaison de dates en lien avec mon père. Et la leçon que j'en ai tirée. Merci pour tes souhaits d'anniversaire.

Nath, merci pour ton mot. Oui, nous avons de nombreux points communs et oui, on devrait vraiment se faire un souper de filles! :-)

Unautreprof, j'ai bien aimé que tu ajoutes "super" avant "amoureux". Toujours membre du fan club? :-) Vos commentaires apaisent ma peine en un certain sens. Ils me font du bien, c'est certain. De savoir qu'on est lue et comprise, que d'autres ont vécu une histoire semblable, ça pose un petit baume.

Prof masqué, il aura fallu que je me vide le coeur en grattant le fond pour que tu me tutoies enfin. Je ne rigole pas, ça m'a touchée! Tu as parfaitement raison, on ne peut pas sauver quelqu'un qui ne s'aide pas lui-même. Et mon père ne s'aidait aucunement. Toujours à gratter le bobo (le sien et celui des autres), toujours à ressasser ce qu'il avait eu et perdu, toujours à regarder vers le passé jamais devant lui. Personne ne peut être heureux en agissant de la sorte.

Mynaï, si c'est ce que je crois, je partage avec toi les câlins que j'ai reçus ici.

Renart, merci pour ton commentaire. Tu vois, je pensais laisser l'impression, avec ce billet, que j'étais encore hantée par cette histoire, ce qui n'est pas le cas. Je suis contente de voir que ce n'est pas l'image que ça crée. J'ai des moments de doute, des moments de tristesse, des moments d'ennui, comme tout le monde. On a tous vécu au moins une épreuve douloureuse qui ne s'oublie pas facilement. Je ne suis pas courageuse, j'ai simplement laissé la vie aller en essayant de faire de mon mieux, en tentant de comprendre et un peu d'oublier.

Une femme libre, on reparlera de ma santé mentale une autre fois. Il y en a aussi long à dire! :-) Mais effectivement, je sais que le bonheur qui est le mien présentement n'est même pas égratigné par ces pensées. Il est assez solide pour résister aux mauvais souvenirs.

Yano, ne réveille pas le monstre des perles bloggales, toi! :-) Merci...

Lilas, j'ai pleuré en lisant ton commentaire. Je ne crois aucunement que mon père me regarde et est fier de moi parce que je suis très rationnelle face à la mort (on crève, on pourrit ou on brûle, et c'est fini), mais j'aimerais croire que lorsqu'on en est rendu au geste fatidique, la méchanceté, la mesquinerie et la vengeance ne sont plus des moteurs pour nous. De toute façon, il y a peut-être alors trop de douleur en soi pour penser à la douleur des autres, encore moins penser à faire mal aux autres. Je ne sais pas...

Safwan, j'ai pensé l'écrire il y a quelque temps. Mais j'ai tout sorti d'un trait, hier soir. Ça coulait tout seul, peut-être comme des mots qui étaient mûrs pour sortir...

Hortensia, je ne nierai pas que même si ça coulait tout seul, ce n'était pas facile à écrire. Mettre des mots sur des sentiments, c'est autant concrétiser que libérer. Bon et mauvais côtés. Mais je suis contente de l'avoir fait.

Bibco, une chance qu'il y en a eu des bons, c'est certain. Mais je te dirais que ce sont beaucoup les mauvais qui ont déterminé qui je suis. Comme si les bons étaient ma force pour affronter les mauvais et apprendre de ceux-ci.

Magrah, Mariée et heureuse, Caroline, La Folle, Dobby, Nat, Gilk, merci.

Mais là, fini le braillage! J'ai passé une belle journée de fête avec ceux que j'aime, j'ai reçu de l'amour et des mots gentils et j'espère toujours avoir le cadeau que j'ai commandé en songe. Quoi donc? Pffffff! Je ne dis rien avant d'avoir une réponse officielle.

4 commentaires:

Dame Galadriel a dit…

Ah! Ben! là! C'est sadique de pîquer la curiosité des gens comme ça!!!

Me faire comme Bart pis Lisa...C'est quoi? C'est quoi? C'est quoi? C'est quoi? C'est quoi? C'est quoi? C'est quoi? C'est quoi? C'est quoi? C'est quoi? C'est quoi? C'est quoi? C'est quoi? C'est quoi?

Pis ça marches-tu? lol!!! :p

J. RAFFE a dit…

Pantoute! :-)

Le professeur masqué a dit…

Madame j.raffe est une «agace». Je persiste.

Peut-être un tourne-vis électrique?

Mynaï a dit…

Peut-être pas... En fait, j'aurais pu écrire pratiquement mots pour mots près du ¾ de ton billet. Mais la fin t'appartient. Les calins aussi.